J'ai souvent évoqué mon parcours scolaire sans pour autant vous faire d'article. Avec le recul, je pense que vous raconter en détail ce parcours peut intéresser certains d'entre vous et peut même vous aider. Je me focaliserais principalement sur mes études supérieures dans cet article.

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Lycée


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J'étais en filière littéraire. Milieu de la terminale, moment de faire les vœux. Je ne savais pas vraiment quoi faire, mais j'avais cet attrait pour la lecture et la culture au sens large. Je pensais à l'édition, mais la conseillère d'orientation de mon lycée m'avait indiqué que ça serait difficile puisqu'il n'y avait que deux BTS en France spécialisés (faux, une Licence info-com avec un parcours spécialisé aurait pu tout à fait le faire, et vous comprendrez après l'intérêt de ce commentaire). J'aurais pu faire une Licence de lettres mais ça ne me plaisait pas plus que ça. Puis j'ai découvert les Licences de langues, et j'ai candidaté à un LEA Anglais-Italien à l'Université Paris 8, qui proposait l'option culture. Officiellement, cette formation débouchait sur de la médiation culturelle, communication, journalisme... J'ai été prise à mon premier vœux. Fin du lycée, j’obtiens mon bac, direction la fac.





Licence


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Arrivée en Licence, j'ai été un peu livrée à moi-même. L'intégration n'a pas été simple, je ne connaissais personne, et le fac peut paraître impressionnante quand on est seule. J'ai pourtant assez vite sympathisé avec des personnes avec qui je partageais des cours. En anglais, nous étions parfois jusqu'à 40 par cours et il y avait plusieurs créneaux, mais en italien, c'était toujours les mêmes personnes, une dizaine environ. 

Les cours en Licence LEA anglais-italien étaient intéressants, mêlaient écrit et oral, nous avions des cours à la fois culturels, historiques, littéraires, et des cours plus théoriques comme la grammaire, la phonétique ou encore les débats pour la pratique. Nous n'avions pas de distinction entre TD et CM, et n'avions pas cours dans ces grands amphi comme on peut voir souvent. Avec mon parcours culture, j'avais également quelques cours de communication avec les étudiants de Licence info-com'. 

Entre ma L2 et L3, j'ai dû trouver un stage pour le premier semestre de ma L3. Je recherchais dans le journalisme et la culture un peu au hasard, je n'avais pas d'idée précise de ce que je voulais. Puis je suis tombée sur une annonce pour un stage en tant qu'assistante de communication digitale en agence de communication. Le stage proposait également d'aider sur des shooting photos, cela m'a plu, j'ai postulé. Entretien quelques jours après, j'ai parlé de mon blog, cela a plu, et me voilà en stage la semaine suivante. Sincèrement, ce stage a été une révélation. Je me suis à la fois formée en autodidacte sur les logiciels de PAO (Photoshop et Indesign principalement ici), j'ai appris à faire du community management, créer des sites de e-commerce et les alimenter... Après ce stage, je voulais faire de la com'.

En entrant en Licence, je n'avais pas forcément prévu de faire de Master. Mais j'ai très vite compris que les débouchés indiqués à l'inscription en Licence n'étaient pas exacts : on peut faire de la communication après une Licence langues oui, mais avec un Master en communication (ou beaucoup de chance). Je me décide donc à partir sur un Master. 

Voilà donc le temps des dossiers de candidature. Une conseillère d'orientation m'avait que cela serait difficile de passer d'une Licence de langues à un Master en Communication. Je me préparais donc à refaire une L3 info-com' si j'étais refusée en Master. Premier dossier envoyé, pour le Master qui me plaîsait le plus. Deux ou trois jours après, j'étais acceptée. 





Master & alternance


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Nouvelle filière et nouvelle fac, me voilà cette fois-ci à Nanterre pour un Master Communication rédactionnelle dédiée au Multimédia. J'ai très vite compris que le défi allait être de taille : "rattraper mon retard" puisque les autres étudiants avaient déjà fait de la communication avant, et surtout rester dans le top 20 pour passer en Master 2. En effet, nous étions 35 et il n'y avait que 20 places pour le Master 2, il fallait donc être dans les meilleurs. Nous avions aussi bien des cours "projets de groupe", que des cours plus classiques avec partiels à la fin. Nous avions également des ateliers journalisme, avec des professionnels. J'ai énormément travaillé, je lisais tous les livres conseillés par nos professeurs, même les facultatifs. À la fin de l'année, surprise : j'étais même dans le top 5 ! En route donc pour le Master 2. 

Nous avions la possibilité de faire notre Master 2 en alternance, sinon nous devions faire un stage de 6 mois en fin d'année. Mais ce n'est clairement pas simple de trouver une alternance en communication quand on a très peu d'expérience. Et j'ai eu de la chance. Un ami travaillait dans une grosse entreprise, il a donné mon CV au Responsable de communication interne de son établissement qui ne pouvait pas me recruter. Il a fait passer mon CV à ses homologues. J'ai été en entretien dans un autre établissement, et au moment où je n'y croyais plus, j'ai été prise (2 jours avant la date butoir). J'avais donc 2 jours de cours, et 3 jours (+ les vacances, et les 6 derniers mois de Master) en entreprise. J'étais chargée de communication interne. Cette alternance a clairement été formatrice. J'ai géré beaucoup de projets, organisé des événements, créé des supports... Et j'ai passé les 6 derniers mois de mon alternance seule, car le contrat de ma tutrice était terminé. Je suis arrivée en alternance assez réservée, d'autant plus que j'évoluais dans un milieu à 95% masculin. J'ai terminé mon alternance sûre de moi, prête à défendre mes choix et avis. Côté études, ce n'était pas toujours simple de jongler entre les deux, et je m'ennuyais un peu en cours je dois l'avouer : c'était très théorique, et différent de la "vraie vie" en entreprise. J'ai réussi mon mémoire et ma soutenance, et j'ai validé mon Master avec plus de 15/20 !


Pour la petite histoire, après avoir fait un CDD de 18 mois dans ce même établissement, j'ai signé en mars un CDI Intérimaire avec mission de 3 ans, toujours dans le même établissement. Le recrutement est compliqué dans cette entreprise sur des postes en communication, mais cette alternance m'a ouvert des portes. Actuellement, je cumule 3 ans d'expérience en communication, et j'en aurai 5 en 2022, fin de mon contrat. Je sais que pour certaines personnes, cela pourrait sembler être un "échec" d'enchaîner les contrats précaires, mais le secteur de la communication est plutôt bouché. Je vois donc ces contrats comme une chance de me faire de l'expérience (et d'avoir du travail - je n'ai jamais été au chômage pour l'instant). 





Mes conseils 


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  • Écoutez-vous
J'ai toujours suivi mes envies plus que les avis me disant de suivre une autre voie, et j'ai fini par trouver ce que je voulais faire réellement.

  • Renseignez-vous sur les formations
Si mon parcours scolaire m'a appris quelque chose, c'est qu'il faut toujours bien se renseigner sur le contenu et les débouchées (réelles) d'une formation. Je n'ai jamais eu de super conseiller-e d'orientation, mais si c'est le cas n'hésitez pas. Autre piste : demander sur les réseaux sociaux des témoignages d'anciens étudiants (avec recul bien entendu, car vous risquez d'entendre tout et son contraire). 

  • Attention aux Licences de langues
Beaucoup de personnes qui étaient en Licence avec moi ce sont arrêtés à la Licence, voire ont fait un Master de langues. Aujourd'hui, ils font quasiment tous autre chose, un emploi par obligation plus que par vocation. C'est une bonne formation, mais il faut rester conscient que cela ne suffira certainement pas à vous spécialiser dans un domaine.  

  • Faites des stages
C'est le meilleur moyen de découvrir un métier et se faire un peu d'expérience (et d'argent). Sachez qu'à l'université (cela doit être pareil dans les écoles), vous pouvez faire jusqu'à 6 mois de stage par année, même si ce n'est pas au programme de votre formation, et avec de vraies conventions (attention aux sites qui proposent des conventions d'école moyennant de l'argent, vous ne serez protégés de rien). Profitez-en, surtout qu'à l'université, on a souvent 4 voire 5 mois de vacances... et souvent des emplois du temps allégés, ce qui peut permettre un stage alterné.

  • Privilégiez l'alternance 
C'est le point le plus important pour moi. Je n'en ai fait qu'un an, et je regrette de ne pas en avoir fait plus. Certes, c'est tout une organisation et c'est fatiguant de jongler entre école et entreprise, mais c'est tellement formateur. Regardez mon parcours, je ne serai sûrement pas dans cette entreprise, si je n'avais pas fait d'alternance. 

Et enfin, un dernier conseil : accrochez-vous et donnez tout pour obtenir ce que vous souhaitez !
J'ai eu beaucoup de chance car j'avais des facilités d'apprentissage, qui m'ont permis d'avoir toujours un bon dossier. Les dernières années ne sont pas toujours faciles psychologiquement, on franchit un cap où on veut entrer dans le monde du travail, mais aujourd'hui les diplômes ont un poids assez important, il ne faut donc pas les négliger. 


J'espère que cet article pourra aider certaines personnes, n'hésitez pas partager votre expérience en commentaires.